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MIse à jour 19 avril 2017 :
La dernière étude sur l'ours noir à laquelle le photographe Philippe Henry a participé s'est déroulée dans le parc national de La Mauricie, au Québec. Ce parc, situé à deux heures de route de Montréal, a été le théätre de la plus longue étude jamais réalisée sur cette espèce. Pendant près de 16 ans les biologistes y ont traqué les ours pour en apprendre d'avantage sur leur compte.
Les membres de l'équipe du service de la Conservation des Ressources du parc national de la Mauricie qui sortent l'ourse de la tanière
L'étude a permis de déterminer, de quelle façon les ours étaient influencés par les activités humaines pratiquées, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du parc. Elle a permis également de savoir si la reproduction des ourses était suffisante pour maintenir la population à long terme.
L'ourse et l'ourson dans la tanière
Le film -LA TANIÈRE DE L'OURSE- sera disponible en DVD en mai 2017 sur la boutique en ligne de Philippe Henry
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Philippe Henry est un photographe animalier français qui s'est installé au Canada en 1994 et y réside depuis.
L'ayant contacté, il a accepté de vous présenter l'ours noir, travail de photographe qu'il a accompli en compagnie de biologistes spécialistes de la conservation de la faune.
Je le remercie pour son témoignage sur le site et je vous laisse apprécier l'article ci-dessous.
Nombreux sont ceux qui espèrent l'apercevoir au détour d'un sentier et nombreux sont ceux qui s'en retournent, déçus de n'avoir trouvé que quelques empreintes sur le sol de la forêt, ou griffures sur les arbres.
Car l'ours noir est sauvage et vit essentiellement dans la forêt. Il utilise moins fréquemment les étendues ouvertes que les ours grizzly de l'ouest canadien.
J'ai pu approcher et photographier les ours noirs dans leur milieu naturel grâce aux biologistes avec lesquels je collabore depuis mon arrivée au Canada en 1994.
Dans le parc de Gros Morne, à Terre Neuve, le parc Forillon et celui de La Mauricie, au Québec j'ai accompagné les équipes de Conservation de la Faune qui étudiaient leurs populations.
Une meilleure connaissance de cet animal et de ses déplacements permet de mieux gérer son habitat et de lui laisser assez d'espace pour qu'il puisse évoluer normalement.
La dernière étude sur l'ours noir à laquelle j'ai participé s'est déroulée dans le parc national de La Mauricie, au Québec.
Ce parc, situé à deux heures de route de Montréal, a été le théatre de la plus longue étude jamais réalisée sur cette espèce.
Pendant près de 16 ans, de 1990 à 2005, les biologistes y ont traqué les ours pour en apprendre d'avantage sur leur compte.
L'étude a permis de déterminer, de quelle façon les ours étaient influencés par les activités humaines pratiquées, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du parc et de déterminer dans quelle mesure l'abondance de petits fruits, retrouvées dans les coupes forestières en périphérie, attiraient les ours à l'extérieur du parc où ils pouvaient être abattus par les chasseurs et les trappeurs.
Comme les autres espèces d'ours, les ours noirs ont une ouie et un odorat très développés. Dans certaines conditions atmosphériques, il peut détecter une présence humaine à près d'un kilomètre de distance et l'éviter.
Selon un dicton d'origine amérindienne, lorsqu'une aiguille de pin tombe sur le sol, l'aigle la voit, le chevreuil l'entend et l'ours la sent. L'ours noir, ursus americanus est la plus petite et la plus répandue des trois espèce d'ours qui vivent en Amérique du Nord.
Le biologiste Claude Samson me rappelait que l'ancêtre commun de tous les Ursidés était un petit carnivore, appelé ursus minimus qui vivait en Europe il y a cinq millions d'années.
Au fil des millénaires, ursus minimus se serait répandu à travers l'Asie et aurait rejoint l'Amérique du Nord par le détroit de Béring.
Les plus vieux fossiles retrouvés en Amérique datent de 3,5 millions d'années environ.
L'ours noir -ursus americanus-, tel que nous le rencontrons aujourd'hui, est apparu il y a deux millions d'années. J'ai toujours été fasciné par les ours.
Je les ai photographiés en Finlande, dans l'ouest canadien et en Alaska. Ce sont des animaux remarquables.
Je trouve tout a fait remarquable cette capacité de la femelle de mettre bas pendant la période d'hibernation.
Remarquable également le fait que, pendant l'hibernation, l'ours recycle les déchets produits par son organisme.
Prenons par exemple l'urée, qui est toxique. Chez l'humain, elle est éliminée dans l'urine. Chez l'ours, elle est transformée en dioxyde de carbone et en ammoniaque. Le dioxyde de carbone s'échappe par la respiration de l'animal, tandis que l'ammoniaque est utilisée pour la fabrication de nouvelles protéines.
Si l'on a découvert quelques uns des secrets de la biologie de l'ours, on se pose encore bien des questions sur ses extraordinaires capacités. Si l'ours noir a un comportement discret, il n'échappe cependant pas à la convoitise de certains braconniers qui le poursuivent dans les endroits les plus reculés.
Chaque année, plusieurs milliers d'ours sont ainsi tués pour le commerce de leurs pattes et de leur vésicule biliaire. Dans certains restaurant asiatiques, une patte d'ours rôtie , considérée comme un mets des plus raffinés, se paye plusieurs centaines d' Euros
La bile séchée se vend très chère à l'industrie pharmaceutique qui l'utilise comme remède contre le rhume et pour guérir des infections, la fièvre et l'arthrite.
Victimes du braconnage et de la disparition progressive de son habitat, l'ours noir d' Asie est maintenant reconnu comme une espèce en voie de disparition.
En Amérique du Nord, le commerce des vésicules biliaires ne représente pas la principale menace pour les ours.
Les ours noirs et bruns sont surtout menacés par la disparition des grands espaces sauvages.
Mes reportages sur les ours noirs ont été publiés dans le magazine français Terre Sauvage de décembre 1997 et novembre 2003 ainsi que dans les numéros de février 2002 et juillet 2006 du magazine Wapiti.
L'étude complète sur les ours noirs du parc national de La Mauricie à été publiée dans le numéro de novembre 2007 du magazine -Sanglier Passion-. Mon livre -Dans la tanière de l'ours noir-, a été publié par la maison d'édition l'Ecole des Loisirs.
Philippe Henry part le 20 mars 2008 pour une expédition en Equateur avec des biologistes sur les traces, cette fois, de l'ours à lunettes.
Nous attendons avec impatience le superbe reportage qu'il va nous rapporter.
Si vous voulez en savoir plus sur sa carrière de photographe et ses différents reportages, visitez son site : en cliquant ici
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